En conseil des ministres ce mercredi 19 février 2019, le gouvernement du président Patrice Talon a fait le point de la mise en œuvre du Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi (PSIE). Un programme conçu pour accompagner les jeunes dans le processus de recherche d’emploi.
Mis en place depuis le 1er juillet 2020, le Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi (PSIE) a permis à plusieurs milliers de jeunes diplômés béninois d’intégrer le monde du travail. Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 19 février 2025, un bilan d’étape a été présenté, couvrant la période allant du 1er juillet 2020 au 31 décembre 2024.
A son lancement, le Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi (PSIE) visait le recrutement de 2 000 bénéficiaires par an, pour une durée de deux ans, avec une prise en charge salariale assurée par l’État. Selon le bilan présenté en conseil des ministres ce mercredi, 7 130 candidats (dont 30,1% de femmes) ont pu être placés dans 1 668 entreprises, totalisant un investissement de près de 15 milliards FCFA.
Sur cette somme, 13,03 milliards FCFA ont été alloués sous forme de salaires directement payés aux allocataires par le Trésor public, tandis que 1,76 milliard FCFA ont été consacrés aux charges d’opérations et de fonctionnement.
Une enquête menée en juin 2024 sur le parcours des bénéficiaires a révélé un impact positif sur l’employabilité et le niveau de revenu des jeunes insérés. Ainsi, parmi ceux ayant terminé leur contrat de deux ans, 68,63% sont maintenus en emploi: 55,69% ont décroché un emploi salarié, 12,94% se sont convertis dans l’entrepreneuriat.
Malgré ces résultats encourageants, le programme a rencontré une difficulté majeure: l’inadéquation entre les profils des candidats et les besoins des entreprises. En effet, alors que 63 728 jeunes diplômés étaient inscrits et éligibles, les entreprises n’avaient exprimé que 15 501 demandes de postes.
Pour remédier à cette situation et améliorer les performances du PSIE, le gouvernement a instruit les structures impliquées de prendre les mesures correctives nécessaires, notamment en adaptant les formations aux réalités du marché de l’emploi. Avec un taux de réalisation de 89,1%, le PSIE s’impose comme un dispositif efficace pour favoriser l’insertion des jeunes diplômés, tout en soulignant la nécessité d’un meilleur alignement entre l’offre et la demande d’emplois.